Coefficient U : Au-delà de la conformité aux normes, Partie 1 de 4

L’architecture contemporaine commerciale intègre couramment de grands pans de verre afin de maximiser l’effet de transparence, de la lumière naturelle et de sentiment de connexion avec le monde environnant. L’aluminium demeure le matériau le plus communément utilisé pour encadrer ces larges vitrages panoramiques qui prennent la forme de murs-rideaux, de façades de magasin, d’entrées, de fenêtres ou d’autres systèmes de fenestration.

L’aluminium est léger et facile à transformer permettant de fabriquer des produits durables et polyvalents qui n’exigeront que très peu d’entretien tout au long de leur cycle de vie. Les cadres des murs-rideaux et des systèmes de fenestration peuvent contenir de l’aluminium recyclé puis, être eux-mêmes recyclés au terme de leur utilisation. Le bien-être et la santé des occupants, ainsi que la bonification des valeurs locatives et immobilières, comptent parmi les avantages associés aux grands systèmes de fenestration à cadre d’aluminium.

Puisque l’utilisation de surfaces vitrées monumentales gagne en popularité, il est essentiel de tenir compte de l’impact des murs-rideaux et autres systèmes sur l’efficacité énergétique globale de l’enveloppe du bâtiment.

Ce blogue en quatre parties vous aidera à faire en sorte que chaque projet réponde aux attentes en matière de conception et de rendement. Les sections qui suivent aideront les équipes de conception à évaluer et sélectionner les murs-rideaux et autres produits de fenestration, et rappelleront à tous les intéressés d’être vigilants à l’égard des disparités entre les exigences applicables matière de rendement thermique et les données analysées.

Partie 1

Consulter les codes
Comprendre le coefficient U

Partie 2

Procédures d’évaluation du rendement
Consultation des références
Méthodes approuvées

Partie 3

Contexte et critères
Dimensions définies

Partie 4

Validation des variables
Comparaison des murs-rideaux

Consulter les codes

Lorsque vous analysez les critères de rendement énergétique des murs-rideaux et des systèmes de fenestration, penchez-vous d’abord sur les codes applicables. Les codes modèles nationaux les plus récents en matière d’énergie ne sont pas nécessairement ceux en vigueur, ou encore des versions modifiées peuvent être imposées par les autorités qui régissent le projet sur lequel vous travaillez.

Les provinces, les territoires, les municipalités et certaines autorités autolégiférantes, comme les Premières Nations, sont responsables de la façon dont les différentes versions et modifications des codes sont adoptées et appliquées, sauf dans le cas des immeubles fédéraux où le code modèle le plus récent s’applique automatiquement. Le Conseil national de recherches Canada (CNRC) publie une liste de référence sur l’adoption et la mise en application des codes dans l’ensemble du pays [1]. Il est aussi fortement recommandé d’effectuer des vérifications supplémentaires auprès des municipalités.

Tous les codes canadiens connus et leurs adaptations provinciales utilisent les termes « coefficient U », « valeur U » ou « facteur U ». Il s’agit de la mesure acceptée dans l’industrie du taux de transmission thermique d’un système de fenestration.

  1. Gouvernement du Canada, Conseil national de recherches Canada (CNRC), « Adoption des codes modèles au Canada », https://nrc.canada.ca/fr/certifications-evaluations-normes/codes-canada/adoption-codes-modeles-au-canada

Comprendre le coefficient U

Le coefficient U tient compte de l’action combinée du verre, des panneaux opaques et du cadre, ainsi que des trois différentes façons dont un mur-rideau ou un système de fenestration transfert l’énergie : par convection, par conduction et par radiation.

Figure 1 : Le coefficient U, soit la transmission thermique, est l’inverse de la mesure de résistance thermique utilisée par l’industrie des isolants et communément désignée « coefficient R » ou RSI. En fenestration, on ne cherche pas à mesurer à quel point le produit isole mais plutôt à évaluer le niveau de transfert de chaleur dans l’ensemble du système, par convection, conduction et radiation, et ce, dans des conditions environnementales précises. Plus le coefficient U est faible, moins il y a de transfert de chaleur. Il existe différentes procédures et méthodes pour déterminer le coefficient U.

Maintenant que nous comprenons mieux l’importance des codes du bâtiment dans le calcul des coefficients U, nous vous invitons à poursuivre votre découverte en lisant la partie 2. Dans cette section, nous verrons les procédures d’évaluation du rendement thermique menant à l’établissement des coefficients U, soulignerons la nature circulaire des normes de référence et examinerons les trois méthodes proposées par la norme NFRC 100 pour calculer les coefficients U d’un système de fenestration.

Pour obtenir de l’aide personnalisée dans le choix d’un système de fenestration à haut rendement pour votre projet, veuillez communiquer avec votre représentant du développement de la clientèle. Pour toute question en rapport avec ce blogue, veuillez communiquer avec l’auteur, Jennie Lamoureux, FMPC, à j.lamoureux@alumicor.com.
Jennie Lamoureux, FMPC, est représentante architecturale chez Alumicor, présidente du conseil d’administration de la section de Montréal de Devis de construction Canada (DCC-CSC) et membre active du comité technique de l’Association de vitrerie et fenestration du Québec (AVFQ) – secteur commercial. Elle est aussi membre du comité sur les méthodes d’essai de l’Architectural Products Council (conseil des produits architecturaux) de la Fenestration and Glazing Industry Alliance (FGIA) dont elle a obtenu la certification professionnelle de FenestrationMaster. Elle travaille en étroite collaboration avec des professionnels canadiens de design architectural à l’évaluation et la sélection de murs-rideaux, façades de magasin, entrées et systèmes de fenestration à cadre d’aluminium pour les enveloppes de bâtiments commerciaux et à l’établissement des devis qui s’y rapportent.

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